Vous reprenez le travail et laissez pour la première fois votre bébé à l'assistante maternelle :
- si vous allaitez, évitez de sevrer votre bébé dans les jours qui précèdent votre retour au travail. Conservez si possible la tétée du matin et celle du soir. Ce tendre rendez-vous fera le plus grand bien à tous les deux.
- habituez votre enfant à de petites séparations avant de reprendre le travail. Confiez votre bébé à une personne de confiance pendant une heure ou deux. Cela lui rendra les choses plus faciles le moment venu.
- laissez votre enfant chez l'assistante maternelle pour la première journée environ 1 heure et augmentez peu à peu la durée de vos absences. C'est la période d'adaptation.
- rédigez une petite note pour récapituler tout ce qui vous semble important concernant le bien-être de votre bébé : ce qu'il aime, ce qui l'irrite, ses habitudes de sommeil, ses repas...
- Un foulard avec le parfum de maman peut rassurer bébé.
Le début de l’accueil de votre enfant chez sa nounou
Si la majeure partie du temps, les débuts de la garde chez l’assistante maternelle se passent vraiment très bien, c’est tout de même un chamboulement évident dans la vie de toute la famille.
Les premiers jours de garde chez l’assistante maternelle.
La reprise du travail, votre fatigue, le planning infernal, les trajets et la crainte naturelle de la séparation peuvent devenir un cocktail détonant !
Fort heureusement, ça ne dure pas bien longtemps et comme pour toute nouvelle chose et pour tout le monde, il faut un temps d’adaptation.
Quand j’ai repris mon travail, j’étais perdue, stressée et épuisée. Lola se réveillait encore toutes les 3 heures et pleurait beaucoup chez sa nounou, le linge sale s’entassait et j’avais l’impression de ne plus avoir de temps pour elle. Finalement, je me suis organisée différemment, j’ai pris mon nouveau rythme de croisière de maman et tout est rentré dans l’ordre. Il était vraiment temps….
Et si c’était moins dur pour l’enfant que pour les parents ?
C’est fort probable !
Loin de nous l’idée de vous faire penser que votre enfant ne sentira pas un petit malaise lors de ces étapes du début de la garde, mais il est loin de le vivre comme un véritable drame. Bien entendu, il y a des exceptions pour qui la fusion avec la maman est telle, que bébé ressent vraiment beaucoup de chagrin quand il la voit partir. Avec le temps et toute l’attention que lui portera son assmat, il va assimiler que sa maman a des obligations et qu’elle n’a pas d’autre choix.
Il n’est pas rare d’ailleurs, de constater que les choses évoluent dans le bon sens rapidement. En général, dès que la maman commence à prendre confiance en la nourrice et qu’elle s’épanouit de nouveau dans son travail et avec ses collègues, sa culpabilité diminue. En peu de temps, l’enfant le ressent et le tiraillement de la séparation se fait de moins en moins ressentir.
Faire confiance à votre assistante maternelle
Même si dès le début, vous avez eu un très bon feeling avec votre nourrice agréée, il va se passer beaucoup de temps avant que vous ne lui fassiez confiance à 100% (enfin disons à 95%). Même si au bout de quelques jours, tout se passe merveilleusement bien, vous aurez tout de même cette petite tendance bien naturelle à éprouver un peu de jalousie et ça peut revenir au galop quand votre enfant arrive à l’âge où il comprend comment l’attiser.
Ça faisait plusieurs jours que Lola, 4 ans, se mettait dans un état pas possible à l’arrivée de sa maman. Elle se mettait à pleurer et à crier qu’elle voulait rester chez nounou. Même si j’étais contente de voir que la petite se sentait bien avec moi, j’étais très gênée. La maman prenait son mal en patience et encaissait ça tous les soirs, en me disant « qu’elle préférait la récupérer comme ça », évidemment, je n’y ai pas vraiment cru... Au bout d’une semaine, j’ai demandé à Lola de bien écouter ce que j’allais lui dire, que c’était vraiment très important. « Ma petite Lola, ça me fait plaisir que tu sois bien ici, mais tu ne peux pas continuer à faire de la peine à ta maman comme ça. Elle a pensé à toi toute la journée à son travail, tu lui manques aussi, mais elle n’a pas le choix, elle est obligée d’aller travailler. Tu comprends Lola ? Il ne faut plus que tu fasses ça quand elle arrive ! » J’ai regretté de ne pas l’avoir fait plus tôt. Le message était passé…
Lange, couverture, drap, chemise de papa, robe de maman, petit animal ou personnage de tissu, le doudou est le premier compagnon choisi par le bébé. Zoom sur cet objet transitionnel si important pour le tout-petit…
Le doudou : premier compagnon de votre bébé
Contact apaisant, odeur familière… le doudou possède une valeur affective qui aide le bébé à franchir les premiers caps de sa vie. Il apparaît entre 6 mois et 1 an. Dès qu’il sait attraper les objets qui l’entourent, le tout-petit a ses préférences. Dans son berceau, il jette son dévolu sur un coin de tissu qu’il mâchouille, une longue étiquette qu’il se passe sous le nez, une oreille de lapin qu’il frotte contre sa joue, ou bien le ventre moelleux d’un nounours dans lequel il enfouit son visage. Il se crée peu à peu un « protocole sensoriel » qui l’apaise.Comme un ami, le doudou le rassure, l’aide à s’endormir, à se séparer des gens qu’il aime, à se consoler. En effet, un bon doudou, c’est un objet doux, facile à manier, solide et lavable. Il faut que l’enfant ait une bonne prise sur lui par des extrémités (oreilles, queue, étiquette, nœud du tissu…) qu’il agrippe facilement. Et rien ne sert de vouloir choisir pour lui : seul le doudou élu spontanément par votre enfant est investi d’un réel pouvoir. S’il se pose sur la chemise de nuit fatiguée de maman, il n’y a rien à dire.
Le doudou, un objet transitionnel pour l’enfant
Une fois élu par le tout-petit, le doudou acquiert un grand pouvoir symbolique. Ce choix définitif se fait en général autour de 9 mois. Le doudou permet alors à l’enfant de se représenter sa mère lorsqu’elle est absente. Baptisé « objet transitionnel » par les psychologues, le doudou crée en fait un espace de transition entre l’enfant et la maman. Il représente le lien qui les unit et fait office de trait d’union entre eux. Il est le témoin et le souvenir de tous les bons moments passés ensemble. C’est pourquoi il est si utile lors des séparations. Néanmoins, qu’il ait un doudou ou pas, le bébé peut se séparer de sa mère à partir du moment où il sait qu’elle l’aime et qu’elle va revenir. Le doudou n’est qu’un outil de plus pour l’aider à mieux vivre les séparations. Mais ce n’est pas le seul qui puisse symboliser l’absence des êtres qu’il aime. L’enfant peut préférer emporter la petite voiture avec laquelle il vient de jouer avec son papa, le dernier objet autour duquel il a eu un échange avec maman (mouchoir, écharpe…), ou rien. Il peut aussi avoir un doudou « intégré » : une mèche de cheveux qu’il tripote, un doigt qu’il suce, une façon de se bercer, la tête sur le côté. Le fait de s’attacher ou non à un unique objet traduit la manière dont l’enfant gère ses moments d’inquiétude. A chacun son protocole. Cependant, même muni de sa taie d’oreiller fétiche, il clamera haut et fort son désarroi lors des premières séparations ! En revanche, quand un bébé se manifeste peu ou pas du tout au départ comme au retour de ses parents et semble replié sur lui-même, il faut s’en inquiéter. Ce n’est que dans ce cas que l’absence de doudou devient le signe d’un éventuel problème.
Le doudou rassure et rend autonome
Imprégné des lieux et des êtres qui sont les plus familiers à votre bébé, le doudou a une odeur unique et rassurante. Avec lui, l’enfant a mis au point un petit mode d’emploi : il a sa propre façon de s’en servir à travers des gestes répétitifs qui ont un pouvoir apaisant plus fort encore que le doudou lui-même ou son odeur.
Le doudou est une base de sécurité à partir de laquelle le tout-petit peut conquérir le monde. Il part plus volontiers à l’aventure s’il sait qu’il peut revenir se réfugier dans son giron moelleux et parfumé à la moindre inquiétude. Le fait que l’enfant ait tout pouvoir sur lui n’est pas anodin : avec le doudou, il gère lui-même son mode de réassurance. Ainsi, il construit les fondations de son autonomie.
PARENTS Article publié le 19 octobre 2007 Article mis à jour le 23 janvier 2014